"Personne n'aurait pu prédire ce que ce serait, la vie ici, enfin, la survie... Comme une noyade perputuelle, une immertion dans un enfer innomable, où chaque inspiration boufferait toute notre énergie... La mort n'en deviendrait-elle pas une délivrance ?... Pour les autres, peut-être, mais moi j'm'y plais dans c'foutoire! Oh que oui, j'm'y plais! Et, n'allez pas m'imaginer un traumatisme m'ayant fait devenir ce que je suis, car, si ce monde me convient parfaitement, c'est parce que je suis un homme..."

Né dans le sang, on ne peut esperer vivre autrement que par celui-ci.
Je ne vais pas vous refaire ma jeunesse. Ici, on est tous pareil, on ne peut que subsister en se trouvant un passe-temps dans le Vault, certains apprennent, d'autres soignent, d'autre volent, ou vendent... Au fond, ici ou dehors, la seule différence c'est la vitesse à laquelle la décadence nous gagne. Et, comme partout, la seule et unique loi naturelle que je connaisse subsiste : les forts prennent le contrôle des faibles, dirigent le troupeau, et, si possible, lui evitent l'abbatoir... Mouai... Enfin, juste l'abbatoire qu'il ne cautionne pas... L'élevage... La guerre... La mort est la même, on finit bouffés, en gros...

Je n'ai jamais voulu être faible... Je ne suis pas fait pour ça, être dirigé, c'est pas dans mes principes de vie, Moi, mon "Guide du Bon Survivant à la Fin du Monde" commence par cette phrase : Sois par toi-même et survis par autrui.
Et, c'est ce que j'ai fait... Du moins, ces dernières années, après avoir fait mes classes, et prouvé à tout Vault que je valais ma place ici bas.

Jusqu'à la promotion qui m'a menée à être ce que je suis aujourd'hui, je n'ai fait que deux choses : m'entraîner, et ouvrir ma gueule. L'un dans l'autre, c'est ce que je savais faire de mieux... Et, franchement, ça m'a plutôt bien réussit.
La vie était bien fade à l'apogée du service de sécurité. On ne foutait royalement rien, à part se balader de-ci de-là avec matraque paralysante. J'étais le Caporal de mon unité, oui, mais qui peut apprécier vivre dans ces conditions ? Les hommes sous mes ordres n'avaient aucune ambition, aucune personnalité, aucune aptitude à me tenir tête, et, au fond, c'est vrai qu'en ce temps, les "survivants" n'avaient pas besoin de plus que ça, enfermées dans leur prison aux allures salutaire. C'est pour cette raison que je me suis immédiatement porté volontaire, la première fois que "dieu tout puissant", aussi appellé Hanscom-le-Tire-aux-flanc, a souhaité nous envoyer redécouvrir la surface...
Il avait l'air d'y croire, ce vieux fou, que la surface nous accueillerait à bras ouverts, nous souhaitant la bienvenue avec un collier de fleurs de pays attaché autours du cou... Mais, quelque part, je m'en foutais, je voulais simplement être le premier à pointer mon nez là dehors, voir jusqu'où nous l'humanité avait pû choir. Je voulais cette place, parce qu'elle etait un symbole, celui de la force, de la détermination, de la liberté, je voulais être le visage de ce symbole... Et j'espèrais également que notre première sortie nous apporterait enfin l'action nécessaire à mon épanouissement...

Cependant... Les choses ne se passèrent pas comme je l'avais souhaité... A part côté Action, bien sûr.

Cet empoté de Doyen ne m'a pas choisit... Enfin, je me suis soit-disant fait éliminer de la course au titre de Lieutenant par deux gamins à peine pubaires, Corino et... Comment s'appelle-t'elle déjà ?... Rah, elle est dirige l'unité Alpha... Ah, oui, McQuelqueChose, ou, un truk du genre. Bref, je me suis donc fait évincer... Et la mission fut un véritable fiasco, ces abrutis n'ont pas assurés leurs arrières, et l'un d'eux s'est fait tuer... Ce fut le début de la grande époque des Récoltes...
Ceux qui étaient restés en haut voyaient apparemment en nous un festin de premier choix, alors ils nous ont cloitré autours du Valt, et ont commencés à se servir... Un jour, un abrutis est venu me voir, d'après ces dires, un "amis" d'enfance, sûrement un mec qui m'avait servit de punching-ball... Donc, cet abrutis est venu me voir en m'annonçant que ma mère et ma soeur avaient été emportées pour leur servir de plat de résistance... Et, effectivement, ça faisait bien dix ans que je ne les avait pas vues ces deux là, donc bon, ça ne changeait pas grand chose pour moi... C'est du moins ce que j'ai cru au début, mais, ça m'a apporté mon poste, au final, alors je remercie ces deux là de s'être faites embarquer, elle m'ont donné le pouvoir dont je dispose aujourd'hui.

En effet, quand Mister-Dieux-Tout-Puissant a vu que son monde idyllique de la surface n'existait pour ainsi-dire pas du tout, et que, loin de cette idée, ces gens découverts là haut commençaient à bouffer uns à uns ceux qui pointaient le bout de leur nez dehors -seulement les plus faibles bien sûr- il s'est décidé à creer une unité spéciale formée des meilleurs de ses militaires. Apprenant qu'une partie de ma "famille" avait été littéralement digérée par les indigènes du dessus, et voyant enfin que j'avais les capacités de leader dont McMachin et ActionMan ne disposaient pas, le Doyen décidat de m'offrir le poste de Chef de cette nouvelle section destinée à proteger la citée nouvellement ouverte vers l'exterieur.

Histoire de lui faire comprendre que je n'étais pas son chien, j'ai d'abord refusé, jusqu'à ce que la première escouade de la Task-Force revienne... Pour moitié, après s'etre faite chopper et enfermer.
Après ce "facheux évènement", j'ai accepté de les diriger, à condition d'avoir les pleins pouvoirs sur mes hommes, et, donc, le plus haut grade militaire de Vault, celui de Lieutenant. Et ce vieux fou me l'a accordé, m'obligeant simplement à élever trois anciens des forces de sécurité à la tête des trois sections d'Elite de la Task-Force, les unités Alpha, Beta et Gamma. Heureusement pour moi, Corino, celui qui était nommé à la tête de l'unité Beta, préferât partir chez ces lopettes de Traqueurs, ceux qui ne se battent pas, ceux qui se cachent et nous ramènent ce dont on a besoin... Grand bien lui fasse, lui en moins, c'est déjà ça.

Et nous voilà donc à la première operation de la TF, l'une des rare que j'ai moi-même dirigé -après tout je suis à ce poste pour les surveiller, non pas pour les aider- qui avait pour but de récuperer ceux qui avaient été fait prisonnier par ces chiens avides de chaire humaine. Ca a réussi... Du moins, en grande partie, nous n'etions pas assez nombreux à l'époque pour faire de vrais dégats, comme je l'aurais voulu, mais on a pu se faire un nom par delà les limites de la cité, c'etait le principal. C'est ainsi que la Task-Force entra dans la légende comme les protecteurs des survivants de Vault... Même si, désormais, il y en a quelques uns à Vault qui ne sont pas des "survivants de Vault", tout ça à cause de la façon de faire lopettiale de notre chère Doyen qui, encore aujourd'hui, m'empêche de mener les raids capables de faire taire à jamais ces chèrs voisins qui nous prennent pour du bettail...

Dieu, que le temps passe vite, ce n'est pas que je m'ennuie, mais vous me bouffez mon temps, à me faire tant parler, j'ai des obligations, en temps que Lieutenant, alors, saluez-moi, et bougez vos posterieurs flasques de ces chaises! Alllez, tous à l'entrainement, c'est pas en m'écoutant que vous allez devenir de bonnes recrues!

"La plus dure des existences enhardie même le plus doux des agneaux"
Imaginez alors l'effet que cette subsistance a pu avoir sur le loups qu'il a été dès son plus jeune age.
Aujourd'hui, rien ne semble pouvoir l'atteindre, masqué derrière son humour acide avec la colère et les muscles comme dernier recours, il a obtenu l'apparence de celui qu'il a toujours cru nécessaire d'etre pour pouvoir vivre en enfer. Vivre, oui, c'est le terme juste une fois qu'un homme se plait dans son existence. L'ouverture du Vault fut l'élément déclencheur de sa "nouvelle naissance". Promu au grade le plus haut après celui qu'il nomme souvent Dieu-tout-puissant (plus ou moins ironiquement, en fonction de la personne qui lui fait face), et avec l'élite de l'armée sous ses ordres, cet homme de 35ans à l'allure imposante et abimée par ses excès passés en matière de combat, et par le fait qu'il puisse être une pub vivante pour les ravages du tabac est aujourd'hui un homme comblé. Bien que ses décisions puissent encore être discutées par un homme, tous les autres lui doivent obeissance et respect, il use et abuse donc de cette fonction avec un plaisir de tyran. Tous ceux qui le connaissent le savent : il n'est pas bon d'allier force, pouvoir, et instabilité... Sergueï est autant drogué par son pouvoir que par les cigarettes qu'il fume à longueur de temps (et qui auront sûrement raison de lui comme elles ont eu raison d'une grande partie du mobilier de sa "résidence").
Malgré celà, son entrainement abusif, sa maîtrise de lui-même et sa capacité à commander aux hommes fait de lui un leader excellent... Bien que souvent feignant. Même ses plus fervents détracteurs ne peuvent désavouer ses exploîts comme Chef de la Task-Force, il est celui qui l'a menée jusqu'ici, et qui la mènera jusqu'à sa mort. Respecté par une très faible minoritée, il est malgré tout très craint pour ses accès de rage et inspire -parfois... Rarement- l'admiration à ses paires lorsqu'une situation lui permet d'exploiter tout son semblant de génie.
En d'autres mots, qu'il soit pris pour exemple ou non, il reste un personnage impressionant et l'un des emblèmes de la Task-Force, malgré ses nombreux excès.

Physiquement, il reste cependant à la hauteur de son rang, n'ayant jamais arrêté de s'entrainé -Combat Musculation Tir- depuis sa prime enfance il est, aujourd'hui encore, un excellent combattant. C'est d'ailleur ce sur-entrainement et ses capacités qui lui ont d'abord permis d'obtenir sa place dans la sécurité, puis la tête de la Task-Force.